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Francesco Balzano

Pensieri

Elu cette année par le magazine AD comme l’un des 100 plus grands designers français, Francesco Balzano travaille également depuis quelques années sur un projet photographique qui accompagne son travail de création, nourrissant son regard et ses inspirations, car pour lui, l’art est un moyen de voir, une manière d’habiter poétiquement le monde.

Né à Paris, où il a grandi, sa culture visuelle est pourtant empreinte des images de Venise, Florence, Rome et Capri, où il passait ses vacances d’été. C’est donc une facette inédite de son travail que nous découvrons chez Tourrette, avec l’exposition «Pensieri» qui réunit un ensemble de trente-quatre photographies et une collection de cinq pièces de mobilier résolument contemporaines, illustrant ainsi le lien et la discussion artistique tangible qui s’installe entre les émotions de l’instant et une retranscription volumétrique.

à partir du 6 janvier 2023

TOURRETTE

70 rue de Grenelle 75007 Paris

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Renverser ses yeux

Autour de l’arte povera 1960 – 1975

photographie, film, vidéo

Pour la première fois, le Jeu de Paume et LE BAL présentent une exposition thématique commune autour de l’utilisation des médias – photographie, film, vidéo – par les artistes italiens des années 1960 et du début des années 1970. Centrée autour du groupe de l’arte povera, elle s’ouvrira à divers compagnons de route du mouvement et au-delà, pour étudier la position des avant-gardes italiennes face à la photographie et à l’image en mouvement.

Cette exposition donne à voir l’extraordinaire richesse d’une période où les artistes italiens se sont appropriés le pouvoir narratif de la photographie, de la vidéo et du film. Des tableaux miroirs de Michelangelo Pistoletto aux grandes photographies sur toile de Giulio Paolini ou de Giovanni Anselmo, des œuvres sur photocopie d’Alighiero Boetti aux photomatons de Franco Vaccari ou aux vidéos de performance réalisées par Luciano Giaccari, elle dressera un panorama des expérimentations visuelles des avant-gardes italiennes de la période dans le domaine de l’image.

Réponse italienne au Pop Art américain et contemporaine des travaux de la scène conceptuelle internationale, l’arte povera se voulait, selon les mots de Celant, un art simple, « une expression libre liée à la contingence, à l’événement, au présent », rapprochant l’art et la vie. Ces recherches sont, dans le même temps, profondément ancrées dans une culture et une histoire italiennes : en cela, elles aboutissent à la création de quelques-unes des œuvres les plus fécondes et les plus originales de la période, décloisonnant les genres et les disciplines.

Le titre de l’exposition « Renverser ses yeux », est une référence à l’œuvre éponyme de Giuseppe Penone, Rovesciare i propri occhi dont différentes versions sont présentes dans l’exposition. 

Du 11 octobre 2022 au 29 janvier 2023

JEU de PAUME


1 place de la Concorde
Jardin des Tuileries 75001 Paris

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Alberto Garcia Alix

Lo que queda por venir

Né à León en1956, Alberto Garcia-Alix déménage à Madrid à l’âge de onze ans. Il reçoit son premier appareil photo en 1975, un Canon FTB, comme cadeau de Noël de ses parents. Plus qu’un loisir, la photographie s’impose dès le départ comme une vocation. Alberto García-Alix commence à photographier sa vie et son environnement, alors que l’Espagne vit un moment historique, une période de grands bouleversements politiques, sociaux et culturels : la transition démocratique qui fait suite à la mort du dictateur Franco.

Autodidacte, Alberto García-Alix se fait le témoin de sa propre vie et du monde qui l’entoure : une jeunesse avide et assoiffée de liberté. En une décennie, Madrid devient le point d’origine et de convergence de ce bouleversement. La Movida produit une éclosion. Une convulsion juvénile prend naissance et cette dernière va permettre une modernité, qui se fait ressentir à travers tous les pans de la société espagnole. Refusant l’étiquette de photographe porte-parole de la Movida, Alberto García-Alix évolue au sein de cette communauté et inscrit son travail dans la lignée d’une pratique intime de la photographie documentaire, à l’instar d’August Sander, Diane Arbus ou encore Anders Petersen.

Ici, l’instant n’est pas « décisif » comme chez Henri Cartier-Bresson, les images ne sont pas prises « à la sauvette ». Les compositions aux diagonales saillantes et les contrastes de lumière sont patiemment et savamment orchestrés par le photographe. Son regard est toujours frontal, direct, conflictuel. Il dit lui-même avoir le regard d’un combattant : « le portrait est une confrontation, un défi. La pression de l’indicible qui veut être dit. La caméra me transforme en cyclope : un œil, seul et nostalgique.

“Ma relation avec Kamel Mennour voit le jour au printemps 2001. C’est alors qu’il m’invite à exposer au 60 rue Mazarine aux côtés de Nobuyoshi Araki, Roger Ballen, Peter Beard, Larry Clark, Pierre Molinier, Jan Saudek, Stephen Shore et Zineb Sedira. Lo que queda por venir [Ce qui reste à venir] célèbre nos vingt ans de relation et d’amitié, à travers certaines des images qui ont marqué la genèse de notre aventure commune. L’exposition réunit principalement des tirages d’époque (dont beaucoup d’épreuves d’artiste) qui portent en eux l’atmosphère des années durant lesquelles ils ont été réalisés. Une atmosphère dont je ne peux m’échapper. Des clichés dans lesquels je ne peux manquer de lire ma vocation de photographe. Le temps donne de la perspective. Je n’ai rien fait d’autre que représenter ce qui m’est propre, mon monde. Un monde en constante évolution. Regarder, ça s’apprend. Photographier est un exercice au présent. Mais la photographie n’immortalise pas le présent en tant que tel. C’est une transmission du passé… Elle capture une mémoire, ma mémoire, et la met en lumière. L’émotion mélancolique de l’irrécusable se révèle alors et la fait revenir au présent. Ces images détiennent ce pouvoir : transmettre le passé, exister au présent et continuer à vibrer. Toujours en vie… Une émotion intemporelle. L’exposition Lo que queda por venir se fait l’écho, la résonance, de cette idée et, par le déroulement même des choses, ouvre aussI une porte sur l’avenir.”
— Alberto García-Alix

du 8 décembre 2022 au 28 janvier 2023

Galerie Kamel Mennour

6 rue du Pont de Lodi 75006 Paris

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Les Choses

Une Histoire de la Nature Morte

Conçue par Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, « Les Choses » est une exposition d’auteur proposant une vision nouvelle d’un genre longtemps considéré comme mineur et dont l’intitulé en français n’est pas sans poser question : la nature morte.

La représentation des choses, dont on retrouve des témoignages dès la préhistoire, permet une formidable plongée dans l’histoire. Les artistes ont, en effet, été les premiers à prendre les choses au sérieux. Ils ont reconnu leur présence, les ont rendues vivantes et intéressantes en exaltant leur forme, leur signification, leur pouvoir, leur charme. Ils ont saisi leur faculté à nous faire imaginer, croire, douter, rêver, agir.

L’exposition revisite le genre de la nature morte, dans la perspective de cet éternel dialogue entre les artistes du passé et ceux du présent. À la faveur de l’attachement que nous leur portons, c’est aussi notre relation avec les biens matériels qui est racontée. Des haches préhistoriques au ready-made de Duchamp en passant par Chardin et Manet, toute l’histoire de l’art est revisitée.

du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023

MUSEE du LOUVRE

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Blanc

En cette fin d’année, Gladys, Olivier et Adrien Chenel ont invité quelques uns de leurs amis artistes à exposer aux cotés des oeuvres antiques de la galerie. Habitués à faire cohabiter et dialoguer ainsi antiquité et art contemporain lors d’expositions personnelles qui font l’évènement, c’est autour d’un thème, le Blanc, qu’ils ont cette fois réuni Damien Deroubaix, Djaba Diassamidze, Alexandre Dufaye, Laurence Ellis, Pierre Paris, Léa Ginac, François Halard, Inès Mélia, Myriam Mihindou, Pierre Augustin Rose, Purienne, Yana Rotner, Karen Swami et James Webster. 

Jusqu’au 23 Décembre 2022

Galerie Chenel

3 quai Voltaire 75006 Paris

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Delacroix et la couleur

Eugène Delacroix se définissait lui-même comme un coloriste : le travail des couleurs, leurs infinies nuances, leurs significations n’avaient aucun secret pour cet artiste. Les pigments lui permettaient de donner vie à son travail, et représentaient différentes périodes de sa carrière. Des rouges brûlants aux bleus profond en passant par les verts, les jaunes, les ocres et les roses doux : la palette d’Eugène Delacroix contient toutes les plus belles couleurs, pour représenter un monde riche, vibrant, joyeux.

De son voyage au Maroc de 1832 il rapporte des objets aux couleurs chatoyantes mais aussi des sources d’inspiration pour toute une carrière. L’Orient est synonyme pour lui de couleurs chatoyantes, de palettes chaudes et de tableaux chargés, remplis de milliers de couleurs, de textures, de détails.

Au cœur de l’atelier de Delacroix, la palette du peintre est mise à l’honneur à travers une sélection d’œuvres réunies pour un hommage à la couleur et à ses mille nuances. Les toiles vibrent grâce à des teintes juxtaposées, en camaïeux ou posées par petites touches vives… Les œuvres du peintre font ainsi rayonner le dernier lieu de création du peintre d’un tourbillon de couleurs.

Mais, grand coloriste, Delacroix maîtrisait également le noir et blanc. Il a pratiqué la gravure comme mode de création et de diffusion de son œuvre à une époque où les peintres étaient rarement graveurs. Dans ses lithographies, noir et blanc se mêlent à travers un ensemble de traits nerveux, de hachures et de points donnant vie aux œuvres.

du 13 juillet au 31 décembre 2022

Musée Eugène Delacroix

6 rue de Furstemberg 75006 Paris

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Le Chic !

Arts Décoratifs et Mobilier Français de 1930 à 1960

De 1930 à la fin des années 1950, la majeure partie des décorateurs qui feront l’histoire de ces trois décennies du XXe siècle sont appelés à collaborer avec le Mobilier national : André Arbus, Jules Leleu, Jean Pascaud, Etienne-Henri Martin, Marc du Plantier, Gilbert Poillerat ou Raphael Raffel. La figure du décorateur joue alors un rôle capital. Véritable ensemblier, il conçoit la décoration comme un tout harmonieux et orchestre les métiers d’arts au service d’un projet global.

L’art du raffinement s’appuie alors tant sur la préciosité des matériaux (parchemin, bronze doré, cristal, laque …) que sur la recherche de la ligne, jusqu’à l’épure du design. D’une qualité et d’une diversité remarquables, la collection du Mobilier national est la première en France pour cette époque. Témoin de l’Art déco et des recherches dans le domaine des arts décoratifs pendant les années 1940-1950, cet ensemble comprend aussi bien des meubles d’apparat, héritiers d’une longue tradition de luxe, que des pièces fonctionnalistes qui marquent la transition vers le design contemporain. Près de 200 oeuvres qui font revivre l’essence du « Chic » à la française, en révélant des collections inédites, icônes de la modernité.

Une exposition qui est également l’occasion de mettre en valeur les savoir-faire d’une cinquantaine d’artisans et maîtres d’art qui ont contribué à la restauration des pièces exposées, révélant ainsi ces ensembles sous un jour nouveau. L’art des gainiers, des liciers, des tapissiers, des passementiers, des menuisiers en siège ou encore des ébénistes seront ainsi illustrés à travers la restauration de meubles remarquables des collections.

A travers la scénographie pensée par Vincent Darré, l’exposition permet aux visiteurs de suivre le développement des arts décoratifs sur une période très foisonnante : l’entrée de l’art déco dans les palais de la République. Vers 1935, le Mobilier national va acquérir des meubles d’un nouveau chic avec des formes simplifiées, plus géométriques, des lignes plus strictes et des décors encore plus sobres mettant à l’honneur des essences de bois aussi bien locales que tropicales.

Les commandes de l’État sont également l’occasion pour les décorateurs de concevoir des meubles luxueux qui emploient des matériaux nobles comme la laque, le galuchat ou le parchemin. Les bronzes dorés servant d’ornements reprennent une place prépondérante dans la conception des décors.

Les lieux emblématiques vont bénéficier de grands projets décoratifs, mettant à l’honneur les savoir-faire français, propice au rayonnement de la modernité du pays. En 1937, la septième et dernière grande exposition parisienne réunissant quarante-quatre nations est l’opportunité́ pour la France de vanter l’excellence des beaux-arts français mais également de soutenir son industrie du luxe par la promotion, entre autres, de la haute-couture, de la joaillerie et de l’art des décorateurs qui occupent une place prédominante. Présents dans plusieurs pavillons, les décorateurs travaillent de concert afin d’illustrer tant leur propre style que les considérations esthétiques de leur temps.  

Au sortir de la guerre, plusieurs artistes décorateurs sont appelés à travailler sur des chantiers majeurs. Dans un premier temps, c’est l’hôtel Kinsky, rue Saint-Dominique, qui est aménagé pour recevoir la Direction générale des Arts et des Lettres, équivalent à notre époque du Ministère de la Culture.  Le château de Rambouillet va également faire le sujet d’un grand chantier de restauration. André Arbus va notamment orchestrer la décoration comme un tout cohérent où chaque objet se répond et se complète dans une parfaite harmonie.  

En 1947, l’arrivée de Vincent Auriol, amateur d’art et de décoration contemporaine, à la présidence de la république, signe une nouvelle page de l’histoire esthétique de l’Elysée. Après la domination des ensembliers décorateurs dans les années 40, les années 50 voient l’essor d’œuvres résolument autonomes et réutilisables quels que soient les lieux ou les circonstances. Pendant quelques années encore des réalisations plus traditionnelles et luxueuses vont côtoyer la montée en puissance d’achats de mobilier privilégiant une plus grande simplicité de ligne et de matériaux. Si les ensembles ne sont pas totalement abandonnés, ils s’adaptent aux changements des modes de vie.

du 12 octobre 2022 au 29 janvier 2023  

MOBILIER NATIONAL

1 rue Berbier du Mets 75013 Paris

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Sacha Floch Poliakoff

These are a few of my favorite things

Influencée par la Renaissance aussi bien que par le Pop Art, Sacha Poliakoff conçoit chacun de ses projets, peinture, aquarelle, décor ou illustration en utilisant toujours une iconographie très personnelle, marquée par un héritage familial fabuleux et original, à la fois russe et anglais, mais aussi par des personnages singuliers, historiques ou familiers.

Elle convoque donc ses souvenirs, mais aussi tous les objets qu’elle affectionne, collectionne, accumule, tels des talismans, depuis des années et qui forment un univers foisonnant de mille inspirations pour son œuvre.

Présent ou passé, elle navigue donc entre les époques, les styles, même si le sien est tout à fait remarquable, comme la manière dont elle utilise la couleur ou les divers supports. Son trait notamment, forme un véritable lien entre ses nombreux projets.

Dans cette nouvelle exposition, « These are a few of my favorite things », elle présente une vingtaine d’oeuvres inédites, dont des séries de dessins à l‘encre et à l’aquarelle, de peintures et de collages en noir et blanc, dans lesquels on retrouve à nouveau les sujets qui lui sont chers.

du 5 au 28 janvier 2023

CLAVÉ FINE ART

10 bis rue Roger 75014 Paris

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Baalbek

Le Grand voyage au Liban

Admiré par Lamartine, Châteaubriand et Flaubert, Baalbek, site emblématique de la plaine de la Bekaa au Liban, attire au XIXe siècle deux jeunes architectes alors pensionnaires de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis : Achille Joyau en 1865 et Gaston Redon en 1887. C’est dans le cadre de leurs « Envois », exercices scolaires imposés aux lauréats du Prix de Rome, qu’ils ont pour mission d’étudier un monument antique et d’en proposer une restitution, c’est-à-dire une restauration.

Joyau et Redon décident de s’aventurer hors de Rome et d’aller découvrir ce lieu mythique du Liban. Avant d’y parvenir, ils effectuent chacun de longs voyages en caravane ou à cheval, sillonnant des routes difficiles et séjournant selon leur trajet à Alexandrie, Le Caire, Memphis, Jérusalem, Damas ou encore Smyrne.

Célébré pour son gigantisme, Baalbek séduit par l’originalité de son architecture gréco-romaine enrichie d’éléments sémitiques et orientaux. Les séjours de Joyau et de Redon, qui varient entre cinq et dix mois, leur permettent de dresser un état précis des monuments antiques à travers de superbes relevés aquarellés. Leurs dessins rendent compte avec une fidélité scrupuleuse de la beauté de ces ruines entourées de hautes murailles, mais aussi de l’environnement aride qui les entoure avec à l’arrière-plan les hautes montagnes de l’Anti-Liban.

Leurs démarches proches de celle d’un archéologue restituent avec soin les nombreux édifices qui composaient le sanctuaire mais aussi leurs différents éléments architecturaux dont l’appareillage des murs, les entablements et les chapiteaux des colonnes. À cette description s’ajoute la sensibilité des artistes face aux matériaux utilisés, la végétation qui envahit de manière désordonnée les ruines, le ciel bleu éclatant.

Les qualités graphiques de ces œuvres révèlent les talents d’aquarellistes de ces jeunes architectes et sont des témoignages uniques du site de Baalbek, qui ne connaît ses premières fouilles archéologiques qu’en 1898.

Du 19 octobre 2022 au 15 janvier 2023

BEAUX-ARTS de Paris

Cabinet des dessins

14 rue Bonaparte, 75006 Paris

Du mercredi au dimanche 13h-19h

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Fantasmagories

Les oeuvres de l’exposition Fantasmagories sont reliées par un fil invisible : une vision artistique du métier de designer. Certes la fonction est présente : ce sont des miroirs, luminaires, guéridons, consoles, appliques, assises. Mais le propos va au-delà . Mattia Bonetti, Eric Schmitt et Eric Jourdan ont, chacun avec leur propre sensibilité́ , exprimé l’inconscient qui les irrigue. Baroques, primitifs, ou troublants, leurs univers intérieurs apportent, dans une époque tourmentée, un supplément d’âme et de poésie.

L’envie d’un retour aux sources est palpable, proche d’une certaine nostalgie, comme s’il s’agissait
d’exprimer la quintessence du « style barbare ». Quatre décennies après sa flamboyante naissance, ce style est devenu intemporel, comme en témoignent les pièces actuellement exposées au Musée des Arts Décoratifs. Ce qui peut arriver de mieux à l’avant-garde, c’est de devenir un classique !

du 7 octobre au 3 décembre 2022

Galerie EN ATTENDANT LES BARBARES

rue de Grenelle 75007 Paris

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Dessins bolonais du XVIe siècle

Cette exposition accompagne la parution du tome XII de l’Inventaire général des dessins italiens,  dédié aux dessins bolonais du 16e siècle dans les collections du Louvre.

Elle présente des dessins exécutés par des artistes natifs de la ville de Bologne, ou bolonais  d’adoption, actifs avant l’arrivée des Carrache. Une sélection de quarante-quatre feuilles permet de découvrir l’évolution du dessin bolonais tout au long du 16e siècle en mettant en valeur des  personnalités artistiques majeures aux côtés d’autres demeurant parfois dans l’ombre, mais ayant  énormément dessiné.

Dans les toutes premières années du Cinquecento, dans les ateliers de Francesco Francia,  Peregrino da Cesena, Marcantonio Raimondi ou Amico Aspertini s’affirme une nouvelle manière de dessiner, raffinée et élégante, qui pousse parfois jusqu’au fantasque. Les personnalités moins connues d’Innocenzo da Imola, de Bagnacavallo, Biagio Pupini et Girolamo da Treviso, actifs entre 1515 et 1550 environ, imprégnées de culture classique et raphaélesque, contribuent progressivement à la création d’un style nouveau, caractérisé par des effets d’ombre et de lumière particulièrement intenses, qui ouvrent la voie à la manière moderne.

Vers le milieu du siècle, Pellegrino Tibaldi importe à Bologne, depuis Rome, un nouveau langage  monumental inspiré de Michel-Ange et dont le raffinement calligraphique doit beaucoup à Perino del Vaga. Dans la seconde moitié du 16e siècle, Prospero Fontana, Lorenzo Sabatini ou Orazio Sammachini, après s’être distingués dans plusieurs décors palatiaux, exportent leur style dans  plusieurs villes avoisinant Bologne, puis, lorsqu’ils furent appelés au service du pape bolonais Grégoire XIII, à Rome et ses alentours.

L’exposition présente également les dessins de Bartolomeo Passerotti, l’artiste le plus puissant de l’école bolonaise, qui impose son nouveau regard analytique du naturel, prémices du langage artistique de la génération suivante.

du 22 septembre 2022 au 9 janvier 2023

Palais du Louvre – Place du Carrousel

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Miroirs du Monde

Les chefs d’œuvre du Cabinet d’art de Dresde

Une déambulation saisissante dans un véritable cabinet d’art: l’exposition présente la collection exceptionnelle d’œuvres réunies entre les XVIe et XVIIIe siècles par les puissants Princes électeurs de Saxe. Dans la période marquée par la lutte pour le pouvoir impérial entre les Électorats du Saint Empire romain germanique et les cours européennes, cette collection éclatante de richesse montre le pouvoir politique du prince électeur et notamment celui d’Auguste le Fort prince électeur de Saxe et roi de Pologne (1697–1733).

Composée de multiples pépites de la nature, d’instruments remarquables et autres trésors de savoir-faire, la collection réunit tout autant d’objets récoltés à la croisée des continents pour former un monde en miniature destiné à l’étude ou la simple contemplation. La Kunstkammer ou « cabinet d’art » fut ainsi la première collection d’Europe à ouvrir ses portes au grand public, qui la considérait comme un lieu de savoir et d’éducation.

À la manière d’un miroir, la collection reflète les contours géopolitiques, les connaissances et les représentations euro-centrées du monde de cette époque, dominé par une fascination pour le rare ou l’inconnu. Une vision que vous êtes invités à mettre en perspective à la lumière de travaux d’artistes contemporains, sur l’idée originelle du cabinet d’art et de curiosités.

du 14 septembre 2022 au 15 janvier 2023

Musée du Luxembourg

19 rue de Vaugirard 75006 Paris