La Petite Galerie du Louvre propose, pour sa 5e saison, une exposition intitulée « Figure d’artiste ». Elle accompagne le cycle d’expositions que le musée consacre en 2019-2021 aux génies de la Renaissance : Vinci, Donatello, Michel-Ange ou Altdorfer.
C’est à la Renaissance que l’artiste affirme son indépendance et cherche à quitter le statut d’artisan pour revendiquer une place particulière dans la cité. Cette invention de la figure de l’artiste a cependant une histoire plus ancienne et complexe que l’ampleur des collections du Louvre permet de mesurer, des premières signatures d’artisans dans l’Antiquité aux autoportraits de l’époque romantique. La signature, l’autoportrait, l’invention du genre de la biographie d’artiste servent son dessein : mettre en images les mots et accéder à la renommée accordée aux poètes inspirés par les Muses. En France, l’Académie royale de peinture et de sculpture et le Salon, première exposition temporaire d’art contemporain, apportent, sous le regard de la critique, la reconnaissance et les commandes aux artistes avant qu’ils ne soient consacrés par leur entrée au musée. C’est ainsi que le lien ancien entre les arts visuels et les textes a conduit à inviter, cette année, la littérature pour un dialogue fécond entre textes et images.
Parler des femmes artistes n’est pas chose facile tant on considère leur absence dans les récits historiques. On a souvent répondu à cette invisibilité par une explication culturelle et politique qui met en lumière une société profondément patriarcale : ainsi, les femmes manquaient souvent de formation et étaient contraintes à une vocation maternelle et domestique. Minoritaires dans l’espace public, elles avaient pour interdiction de pratiquer le nu et donc le genre noble qu’était la peinture d’histoire. Tout ce discours est désormais indéniable et bien connu. Cette exposition critique propose un autre regard historique et esthétique sur l’œuvre de ces femmes, car si on se plaît à rapporter cette déchirante injustice, il est tout aussi primordial de questionner notre manière de les réhabiliter dans un récit collectif. En se concentrant sur une période charnière s’étalant de 1780 à 1830, le parcours dévoile une véritable féminisation des arts depuis les années pré-révolutionnaires jusqu’à la Restauration. Autour de 80 œuvres d’Élisabeth Vigée-Le Brun, de Marguerite Gérard, de Marie-Guillemine Benoist ou de Constance Mayer, l’exposition met en lumière des plasticiennes célébrées à une époque où les écoles pour jeunes filles ouvrent et où l’art devient l’un des seuls moyens d’ascension sociale. Il ne s’agit donc plus uniquement de réduire ces femmes à l’habituelle dichotomie opprimées-oppresseurs, mais plutôt de les illustrer comme de véritables conquérantes ayant mené de multiples combats dans le monde de l’art.
Si l’exposition se concentre sur cette période particulière, c’est pour révéler un véritable mouvement d’émancipation né des idées des Lumières et immortalisé par la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges. Mais si durant un temps les femmes purent suivre des formations artistiques, être protégées pendant les maternités et demander le divorce, ces libertés ont rapidement été refrénées par la Restauration au XIXe siècle, la société considérant alors que la création devait être du côté des hommes et l’imitation du côté des femmes…
Portraitiste officielle de MarieAntoinette, Élisabeth Vigée Le Brun, par exemple, était célèbre à travers toute l’Europe et a travaillé pour les plus grandes cours royales. Inspirée par de grands noms comme Paul Rubens, elle fut l’une des rares femmes peintres à être admises à l’Académie royale. On la voit ici en plein travail, esquissant les traits du futur portrait de l’impératrice de Russie Maria Féodorovna, alors qu’elle vient de fuir la France suite à la Révolution française. Ce qu’on remarque dans cet autoportrait, c’est une évolution du style assez marquée, avec une palette plus sombre que dans ses œuvres d’esprit rococo. Dans cette subtile mise en abyme, ses yeux nous fixent comme si nous adoptions le point de vue de son modèle. Sa silhouette lumineuse se détache d’un fond uniforme où l’on distingue à peine les traits de l’impératrice, reléguée au second plan. Aucun doute, Vigée le Brun n’hésite pas à mettre en avant son statut d’artiste, à souligner la finesse de ses traits, affichant ainsi ses ambitions et son ascension sociale quitte à mettre en retrait les prestigieuses figures de ses toiles.
À l’occasion du 75e anniversaire de la naissance de Michael Schmidt, le Jeu de Paume présente une grande rétrospective de cet artiste, considéré comme l’un des piliers majeurs de l’histoire de l’art allemand du XXe siècle. Hommage à un grand photographe, cette exposition présentera des originaux, des tirages de travail inédits, des projets de livre et d’autres archives illustrant l’évolution de son travail artistique. Elle veut aussi mettre en évidence le processus de reconnaissance de la photographie comme forme d’expression artistique en Allemagne et en Europe à partir des années 1970.
Comme Bernd et Hilla Becher, Michael Schmidt fait partie des photographes d’après-guerre les plus influents. Il a inlassablement développé son œuvre durant cinq décennies. À travers les publications de ses travaux sous forme de livres d’artiste et d’installations toujours en dialogue avec leur lieu d’exposition, il a mis au point différents types de présentation novateurs. Par l’incessant renouvellement de son langage formel et par le choix de ses thèmes, Michael Schmidt a écrit un volet de l’histoire de la photographie et est aujourd’hui un modèle pour toute une génération de jeunes photographes.
L’histoire du luxe à travers les civilisations, de l’antiquité à nos jours, est au cœur de cette exposition. Autour de 100 pièces, le luxe d’hier et d’aujourd’hui et à (re)découvrir à travers des pièces majestueuses faites de matières précieuses, la folie créative des marchands merciers, les premiers directeurs artistiques, l’éclat des industries du luxe au temps des expositions universelles, la haute couture ainsi que le panache des maisons de luxe françaises au début du XXIe siècle.
Le parcours, chronologique et thématique, ouvre deux lieux emblématiques pourtant habituellement fermés à la visite : le salon 1900, mémoire vivante de l’Exposition universelle de Paris, une commande du musée pour célébrer l’Art nouveau et les arts décoratifs français, et le salon des Boiseries, dévoilant d’autres chefs-d’œuvre du décor européen, dont un incroyable lustre de Venini exposé à Paris en 1925, une salle généreuse où lire et rêver, en prenant le temps, face aux Tuileries et au rythme de la ville.
Sensible et encyclopédique, sélective et historique, l’exposition offre ainsi, pour la première fois à Paris et au Musée des Arts Décoratifs, une certaine idée du luxe à l’usage du monde contemporain.
La scénographie a été confiée à Nathalie Crinière et à son agence, avec la participation exceptionnelle de la Confédération européenne du Lin et du Chanvre.
La plus ancienne galerie de Saint-Germain-des-Prés fait peau neuve ! A l’occasion de son soixante-quatorzième anniversaire, la galerie Dina Vierny, qui a conservé son emblématique intérieur de bois tressé par Auguste Perret, changera de direction pour laisser place à la troisième génération, Pierre et Alexandre Lorquin, petits-fils de la fondatrice. Cette nouvelle ère commencera, comme un hommage, avec une exposition Maillol dont Dina Vierny fut la dernière muse.
Le 25 janvier 1947, Dina Vierny ouvrait sa galerie au 36 rue Jacob, un espace entièrement dessiné et pensé par Auguste Perret, avec une exposition consacrée au sculpteur. Aujourd’hui, la galerie, qui n’a en rien perdu de son atmosphère d’origine, célèbre cette collaboration et l’amitié entre Dina Vierny et Aristide Maillol. Confiée à l’historienne de l’art Valérie Da Costa, spécialiste de la sculpture moderne et contemporaine, Maillol, la forme libre s’attache à montrer comment l’œuvre de Maillol s’inscrit dans une histoire repensée de la sculpture du XXe siècle. L’exposition met en avant autant de notions qui ont été au cœur de la pensée et du geste du sculpteur : variations sur un motif, différences et répétitions, géométrie et fragments de la forme comme d’un tout.
L’exposition présente ainsi des œuvres inédites ou rarement exposées : dessins, sculptures en terre cuite et en bronze, carnets de croquis qui dévoilent cette modernité sculpturale qui irrigue le travail de Maillol et nous permet de relire autrement son œuvre à l’aune des enjeux esthétiques du XXe siècle.
Cette exposition marque également le prolongement de l’aventure familiale. Elle coïncide avec l’arrivée de la troisième génération à la tête de la galerie Dina Vierny. Pierre et Alexandre, les petits-fils de Dina Vierny, respectivement 27 et 25 ans, reprendront la direction de la galerie à la date symbolique du 25 janvier 2021, assurée jusqu’alors par leur père Olivier Lorquin (depuis 1982).
Première exposition à montrer de façon complète un chapitre de l’œuvre de Magritte encore largement méconnu, elle permet de confronter les œuvres de Magritte à celles d’Auguste Renoir qui l’ont inspiré.
Convaincu que la défaite des troupes allemandes à Stalingrad est annonciatrice de la défaite définitive de l’Allemagne nazie et de la fin prochaine du conflit mondial, Magritte se voit en prophète du bonheur et de la paix retrouvée : “…le beau côté de la vie serait le domaine que j’explorerais. J’entends par là tout l’attirail traditionnel des choses charmantes, les femmes, les fleurs, les oiseaux, les arbres, l’atmosphère de bonheur. Etc … c’est un charme assez puissant qui remplace maintenant dans mes tableaux la poésie inquiétante que je m’étais évertué jadis à atteindre.” écrit Magritte à Paul Eluard en 1941.
Magritte restera fidèle à ce style “solaire” jusqu’en 1947 et produira une cinquantaine de tableaux, autant de gouaches et un nombre considérable de dessins – illustrant Sade, G. Bataille, Eluard et Lautréamont. Loin de la considérer comme une “passade”, Magritte accorde assez d’importance à sa “Période Renoir” pour en faire le support d’un projet de réforme en profondeur du Surréalisme. A cette fin, il adresse en octobre 1946 à André Breton son Manifeste pour un Surréalisme en plein soleil. La fin de non-recevoir qu’oppose André Breton à ce programme de rénovation du Surréalisme conduit Magritte à “liquider” la “Période Renoir” dans un feu d’artifice provocateur et cynique qui prend la forme, en 1948, de sa “Période Vache”.
L’exposition réunit une soixantaine de peintures et une quarantaine de dessins. Elle s’ouvre sur quelques œuvres de la fin des années Trente dans lesquelles Magritte exprime l’imminence de la guerre et de désastres. Les tableaux de la période “Renoir” de Magritte sont mis en regard avec des chefs-d’œuvre de Renoir, des peintures contemporaines de Picabia et d’autres pièces qui permettent d’esquisser une postérité à cette production peu connue.
du 10 février au 19 juillet 2021
MUSEE de L’ORANGERIE
Jardin de Tuileries Place de la Concorde (côté Seine) 75001 Paris
Voyageur infatigable, Bernard Plossu a immortalisé chaque contrée qu’il a parcourue. Ses images reconnaissables entre toutes résonnent en noir et blanc, jusqu’à sa rencontre avec la famille Fresson, lui permettant d’appréhender et d’envisager la couleur différemment. Les éditions Textuel viennent de publier “Tirages Fresson”, un recueil des photographies de Bernard Plossu tout en couleur. À cette occasion, Didier Brousse nous invite à découvrir ses tirages emplis de subtilité et de douceur.
Le procédé Fresson, inventé à la fin du XIXème siècle, permet d’obtenir des tirages monochromes au charbon. Ce n’est qu’en 1952 que Pierre Fresson et son fils Michel, respectivement fils et petit fils de l’inventeur du procédé, réalisent les premiers tirages en quadrichromie. Ainsi, la photographie couleur se révèle dans la délicatesse du tirage au charbon.
Il faudra attendre les années 60 pour que les photographes s’intéressent à cette technique si particulière. C’est d’ailleurs à la fin de cette décennie que Bernard Plossu rencontre la famille Fresson. Une rencontre décisive dans sa vision et son utilisation de la couleur. C’est le début d’une longue collaboration qui dure depuis plus de 50 ans, qui traverse trois générations et fixe définitivement le style couleur de Plossu.
La mise en relation dans cette exposition de tirages Fresson et de tirages noir et blanc (parfois sépias) des années soixante-dix résulte d’une simple évidence : celle de l’unité du regard et du plaisir de montrer ensemble ces deux pans de l’œuvre de Plossu, habituellement séparés. Elle est aussi l’occasion de mettre en avant l’importance du tirage et de rendre hommage à ses artisans. Un travail de l’ombre, lui aussi « exceptionnel et anti-spectaculaire ».
Toshio Saeki (1945-2019) est dessinateur et icône de l’underground japonais. Son oeuvre est à la croisée des traditions japonaises du shunga (gravures érotiques traditionnelles) et du yōkai (représentation d’esprits, de démons et de fantômes). Il a aussi renouvelé, dit-on, le genre de l’ero-guro, mouvement artistique et littéraire japonais apparu vers 1930, combinant érotisme, éléments macabres et grotesques. «Son érotisme monstrueux bousculant d’autant plus fortement qu’il repose sur la puissance d’évocation et se déploie dans un dessin très pur. Hergé plongé dans les perverses pensées d’un Edogawa Ranpo.» (Marius Chapuis pour Libération).
La Galerie Da-End dévoile un ensemble inédit de sérigraphies de cet artiste d’avant-garde. Le corpus jamais présenté – qui vient compléter la première série exposée en 2010 – est le fruit d’une étroite collaboration au cours de l’année 2009, entre la galerie et le maître sérigraphe Fumie Taniyama, sous la direction attentive de Toshio Saeki lui-même. « Saeki n’a eu de cesse de développer ses remarquables talents de dessinateur et de coloriste afin d’explorer toujours plus profondément les contrées obscures de l’inconscient. Les deux principaux ingrédients de son art sont la concision du trait — fruit d’une extrême maîtrise de soi et d’une lucidité sans faille — et la passion pour l’eros (ou l’ero, un terme japonais qu’il lui préfère, car selon l’artiste, s’y profile de surcroit l’idée de la mort). Autrement dit : une ligne claire et de sombres desseins.
L’univers sulfureux de Saeki est utérocentré. Tout gravite autour de cet oeil cyclopéen qui est à la fois matrice, grotte effrayante, refuge, source de jouissance et boîte de Pandore. Chacune de ses oeuvres constituent autant de seuils et de passages dérobés menant directement de l’état de veille à l’état de rêve ou de cauchemar, via l’art du trait. Chaque dessin raconte une histoire. Il y a des voyeurs et des voyeuses, des pervers et des suppliciés. » (David Rosenberg)
Indochine, mousson, moiteur, beauté du Mékong et dangers de la nuit… les récits des grands-parents de l’artiste photographe FLORE, ayant vécu à la même époque et sur les mêmes lieux que Marguerite Duras, ont baigné son enfance d’insondables mystères qui nourrissent aujourd’hui un imaginaire commun entre elle et l’écrivaine. Après Lointains souvenirs, sa première série autour de l’adolescence de Marguerite Duras, FLORE continue à « inventer photographiquement » une Indochine mythifiée.
Elle propose ici un voyage dans le temps et agrandit le monde d’espaces insoupçonnés, en saisissant quelque chose qui n’a pas nécessairement existé mais dont on accepte le postulat, cette vie qui aurait été vécue il y a presque 100 ans et que Marguerite Duras raconte dans ses livres.
Cette exposition est constituée d’une cinquantaine de tirages argentiques réalisés par l’artiste en chambre noire, teintés au thé et cirés, ainsi que d’héliogravures, de tirages pigmentaires couleur sur papier japonais et de pièces uniques sur feuille d’or.
du 28 octobre 2020 au 31 janvier 2021
Académie des Beaux-Arts
Pavillon Comtesse de Caen 27 quai de Conti 75006 Paris 01 44 41 43 20
Au commencement il y avait un ensemble de céramiques. Toutes nées d’un même créateur, Jacques Blin (1920-1995), un ancien ingénieur en aéronautique devenu céramiste au début des années 1950. Pichets, pieds de lampes, pots et autres vases sortis de l’atelier de Blin se reconnaissent aisément par les motifs qui les ornent : animaux ou végétaux, incisés dans la terre sèche, réduits à quelques traits, entre formes identifiables et symboles elliptiques. Les pots eux-mêmes, parfois d’allure biomorphique, sont émaillés de couleurs délibérément éteintes, orange pâle, vert délavé, bleu tendant vers le blanc, qui renforcent l’effet d’archaïsme propre aux sujets gravés. On songe, devant les céramiques de Blin, à cet hippopotame bleu que l’on trouvait dans certaines tombes de l’Egypte antique, merveilleux objet tiré de l’au-delà.
C’est à cette rêverie touchant au primordial que le travail récent de Bertrand Hugues a donné une forme nouvelle. Cet homme pour qui une feuille tombée de sa branche suffit d’ordinaire à faire naître un monde, a trouvé dans l’oeuvre de Blin des ressources propices à engendrer d’étranges images.
Non qu’il ait cherché à imiter l’art du céramiste — la fidélité au réel n’est pas son genre — , mais plutôt parce que, chez celui-ci, Hugues a rencontré des formes qui s’offraient à lui à la manière de possibles esquisses. Des formes déjà là, en attente de celui qui saurait, par de savantes métamorphoses, les faire éclore sous l’allure d’oeuvres nouvelles.
Cette agence photographique créée en 1938, est une des plus anciennes agences françaises. Ses collections constituent un fonds photographique unique en Europe avec plus de 6 millions de documents couvrant plus de 180 ans d’histoire parisienne, française et internationale.
Après trois mois de travaux, le lieu dédié à la photographie d’archive conserve son âme et propose aujourd’hui, sur une surface ouverte au public de 100 m², un nouvel espace d’exposition, un espace de consultation et de vente de tirages, et un coin librairie. Des portraits d’artistes et de personnalités du XXe siècle (de Chirac à Gainsbourg, de Colette à Birkin…) ainsi qu’une sélection des plus belles archives de l’agence seront présentés dans les prestigieux locaux de l’agence Roger-Viollet, bien connus des parisiens et situés au 6 rue de Seine, dans le 6ème arrondissement.
L’Atelier d’Artistes consacre une troisième exposition aux œuvres récentes de François Houtin sur le thème des arbres et des ruines des bords de Loire Dessinateur, Plus de 50 œuvres (lavis d’encre de Chine sur papier, petits et grands formats, eaux-fortes retouchées au lavis, ardoises et carnets de dessins) de cet artiste graveur-jardinier et peintre-paysagiste dont l’œuvre oscille entre végétation tropicale et végétation ligérienne depuis son voyage au Brésil en 2014.
François Houtin peint au lavis d’encre les arbres extraordinaires de sa région sur les bords de la Loire ou les espèces tropicales rencontrées lors de ses voyages au Brésil, en Chine ou en Sicile. Il a travaillé pour la maison Hermès et réalisé de grands décors in situ à l’étranger (Montréal, New York, Macao…) et à Paris pour des particuliers avec la complicité d’architectes comme Gilles & Boissier et Patrick Jouin. “Je cultive le temps avec sérénité ! Les saisons également. Toutes sont un formidable terreau pour les songes” se confie François Houtin. “En toute saison et par n’importe quel temps, je pose mon chevalet sur le motif. J’aime rendre visite aux arbres, que ce soit au pied des frênes, des saules, des châtaigniers au bord des bras de la Loire, ou à l’ombre des arbres du Jardin du Luxembourg et du parc Monceau à Paris”.