Delacroix et la couleur
Eugène Delacroix se définissait lui-même comme un coloriste : le travail des couleurs, leurs infinies nuances, leurs significations n’avaient aucun secret pour cet artiste. Les pigments lui permettaient de donner vie à son travail, et représentaient différentes périodes de sa carrière. Des rouges brûlants aux bleus profond en passant par les verts, les jaunes, les ocres et les roses doux : la palette d’Eugène Delacroix contient toutes les plus belles couleurs, pour représenter un monde riche, vibrant, joyeux.
De son voyage au Maroc de 1832 il rapporte des objets aux couleurs chatoyantes mais aussi des sources d’inspiration pour toute une carrière. L’Orient est synonyme pour lui de couleurs chatoyantes, de palettes chaudes et de tableaux chargés, remplis de milliers de couleurs, de textures, de détails.
Au cœur de l’atelier de Delacroix, la palette du peintre est mise à l’honneur à travers une sélection d’œuvres réunies pour un hommage à la couleur et à ses mille nuances. Les toiles vibrent grâce à des teintes juxtaposées, en camaïeux ou posées par petites touches vives… Les œuvres du peintre font ainsi rayonner le dernier lieu de création du peintre d’un tourbillon de couleurs.
Mais, grand coloriste, Delacroix maîtrisait également le noir et blanc. Il a pratiqué la gravure comme mode de création et de diffusion de son œuvre à une époque où les peintres étaient rarement graveurs. Dans ses lithographies, noir et blanc se mêlent à travers un ensemble de traits nerveux, de hachures et de points donnant vie aux œuvres.