Hélène Roger-Viollet
“Les voyages d’Hélène”
Une vie à documenter le monde
Hélène Roger-Viollet, équipée de ses Rolleiflex, parcourt le monde dans les années 1950-1970 : l’Amérique, l’Asie, l’Afrique… Fille ainée d’Henri Roger, ingénieur et photographe amateur, elle grandit avec les expériences
photographiques de son père, se forme au journalisme et crée l’Agence photographique Roger-Viollet en 1938 avec son mari Jean Fischer.
Ses voyages autour du monde sont un prétexte pour compléter, documenter et enrichir les archives existantes. Hélène Roger-Viollet n’est pas en quête de sensationnel, mais témoigne au gré de ses rencontres, dans un format carré, de la vie, du quotidien, des coutumes de peuples éloignés à la manière d’un ethnologue, à une époque où voyager n’était pas aussi aisé. La photographe le souligne dans un documentaire réalisé en 1981 : « Nous n’avons pas fait du reportage mais réalisé des documents pour enrichir les collections des documents qui manquaient ».
Au fil de ses 30 années de photographie, Hélène Roger-Viollet a constitué une œuvre qui allie le témoignage documentaire et une esthétique qui lui est propre. En 1985, à 84 ans, elle décède tragiquement, assassinée par son mari. Le fonds photographique est alors légué à la Ville de Paris et actuellement conservé par la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
l’agence Roger-Viollet est, elle, une référence internationale dans le secteur de l’archive photographique. Ses collections constituent un fonds photographique unique en Europe avec plus de 6 millions de
documents. Mosaïque de témoignages historiques d’une grande variété, ce patrimoine retrace l’histoire de la photographie, de la production des grands ateliers photographiques du Second Empire au photojournalisme de la fin du XXe siècle.