LA COUPOLE
Une brasserie historique. Joyau Art Déco et symbole de Montparnasse. Dès 1927, tout le monde des Arts, des Lettres, de la nuit est là : des artistes et leurs modèles, des mondains et des flambeurs et des filles impossibles.
Coude-à-coude, souvent levé, Derain, Léger, Soutine, Man Ray, Brassai, Kisling, Picasso… Aragon rencontre Elsa, Simenon dîne avec Joséphine Baker. Breton soufflette Chirico, Kessel croque les verres. Matisse boit de la bière, Joyce aligne les whiskies. Quand Mistinguett fait son entrée, entourée de ses boys, la salle se lève pour applaudir. A la Libération, la fête reprend. Les peintres de l’Échelle dessinent une fresque, on expose les artistes de l’École de Paris. Yves Klein voudrait peindre l’obélisque en bleu. La Coupole lui offre un cocktail. Camus fête son Nobel à sa table attitrée – la 149 – et Jean-Paul Sartre laisse des pourboires royaux.
En mai 68, Cohn-Bendit monte sur la table. Patti Smith joue de la guitare en terrasse, le dimanche, Gainsbourg déjeune avec Birkin. Les années voltigent comme des cartes. En 1984, table 73, Chagall fête son anniversaire ; quelques années plus tard, table 82, François Mitterrand, pour son dernier repas, commande un curry d’agneau. En 2008, sur les thèmes d’origine – la nature, la femme, la fête – quatre artistes illustrent la coupole : Ricardo Mosner, Carole Benzaken, Fouad Bellamine, Xiao Fan. Le monde défile, la féérie continue.
Le Chef et sa brigade proposent une carte qui suit le rythme des saisons, le reflet d’une cuisine de brasserie à la française : Chaque plat est un savant compromis entre originalité et tradition.